Mont Thabor

Cette année c’est le mont Thabor.
Je voulais retourner dans les Alpes, c’est si majestueux et il y’à tant de belles choses à faire, alors le rendez-vous est donné, c’est vers le mont Thabor que nous allons aller.

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Nous avons avec A. effectué un repérage sur internet et nous avons trouvé un itinéraire qui nous amène au mont, tout est prêt pour que nous passions un bon moment.
Quelques jours avant le départ notre ami R. nous informe par un petit mail, le seul reçu de sa part depuis longtemps, qu’il ne pourra venir pour une sombre histoire de collègue qui doit aller se faire soigner la main. Pour ma part j’ai beaucoup de mal à croire à cette histoire et c’est plutôt je pense un plan à la R. comme il à l’habitude de faire. Enfin c’est sur on ne comptera pas sur lui. Cette année c’est sans R. Nous sommes tous un peu déçu qu’il ne vienne pas et nous lui en voulons de nous avoir fait un faux plan de dernière minute.

Le rendez est pris les horaires de départs sont fixés est c’est parti. Je prends V- et St- à Malakoff et nous allons à Meudon prendre Sa- puis ensuite direction Orsay pour prendre le dernier paquet, A-. Arrivé à Orsay A- est en train de prendre sa douche et nous entamons un apéro avec du Ricard et du jambon, les choses commencent bien.

On entame le départ, premier demi-tour pour retourner à la maison de A- ou celui-ci à oublié de prendre son téléphone portable. Ca y’est nous sommes sur la route et maintenant plus rien ne peut nous empêcher d’aller dans les Alpes, sauf peut être les douanes que nous croiserons à un péage. Après un échange de regard, ceux-ci nous laissent passer, ils ont bien raison, nous sommes de bons garçons.

Nous filons et arrivons malgré une autoroute interrompue par des travaux, après quelques déviations nous arrivons sur valfrèjus et nous cherchons la piste qui conduit jusqu’au lavoir, rapidement malgré l’heure tardive nous arrivons à trouver la piste/chemin. Nous empruntons ce chemin et arrivons au parking du lavoir, il est prés de trois heures du matin et nous aimerions bien nous coucher.

On enfile les sacs et les frontales et c’est parti pour quelques foulées à la recherche d’un endroit plat, nous le trouverons après dix minutes de marche, ouf ça n’était pas trop dur. On sort les tapis sol et sacs de couchage puis nous dormons sous un ciel bien étoilé, mummm, c’est bon ça.

Quelques heures a dormir est c’est le départ, il fait un temps magnifique, nous avons de la chance. On marche gentiment et nous passons par des paysages vraiment chouettes, je verrais quelques marmottes qui ne sont pas farouches et j’aurais le plaisir d’en approcher une à quelques mètres.

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Nous regagnons comme cela gentiment le refuge du mont Thabor, cela représente un marche de quelques 6 kilomètres avec un d+ de 500 mètres, rien d’extrême… Nous arrivons au refuge et déjà les idées sont confuses. Certains veulent dormir au refuge d’autre au lac on parle de faire le chemin de crêtes… Quelques échanges avec la personne qui travaille au chalet nous nous relancons sur la dynamique de faire le mont Thabor aujourd’hui. Hé oui la météo est bonne, le plan initial prévoyait que nous allions dormir la haut, tout la haut dans la chapelle perchée sur le mont. Mais je sens bien que la motivation n’est pas vraiment la. Après que les collègues aient bu leur bière et mangé leurs tartelettes à la mirtylle c’est reparti, nous faisons une demie-heure de marche et à nouveau pause. J’en profite pour faire une sieste. Après la pause c’est parti nous allons direction le mont Thabor quelques centaines de mètres après avoir quitté notre lieu de pause, A- est pris d’une grande fatigue, ca sonnera la fin de la journée.

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Nous sommes la dans un petit vallon, je sens que la soirée va être fraîche, il n’y a pas de nuage et juste un petit vent. Nous installons les tentes, de mon côté je décide de dormir dehors. On s’active pour trouver une peu de bois pour faire un petit feu, mais comme le bois est rare à cette hauteur on s’oriente pour de la bouse de vache ce qui fera parfaitement l’affaire, nous passerons toute la soirée à nous chauffer aux excréments, merci les vaches. La soirée est copieusement arrosée, le Ricard coule à flot, et c’est tant mieux. Au moment de se coucher Sa- et A- vont dormir ensemble sous la tente, Sa- est équipé de ses boules quies, moi je ne suis pas sur que cela soit suffisant. Je suis situé à une quinzaine de mètres de la tente est lorsque je me réveille de temps en temps dans la nuit pour replacer la bâche j’entend le ronron de mon camarade, je me demande comment Sa- fait-il pour dormir, au final j’aurais l’information, Sa- a mal dormi, je le crois sur parole.

Le réveil pour Moi et pour V- est tôt, c’est à dire dés que le soleil est levé. Il nous faudra plus de deux heures et demie pour prendre le déjeuner et remballer les affaires. Pendant cet intervalle de temps nous croisons des randonneurs déjà vu la veille. J’entame une petite discussion avec un gentil monsieur de 80 ans qui va se faire l’ascension au col. Il a déjà essayé et avait renoncé car c’était trop dur. Mais cette année il y retourne, il est seul avec son sac et ses bâtons. Je suis admiratif, pas de la performance, mais de la motivation. De la motivation à plus de 80 ans de vouloir faire un truc pareil. C’est simple son regard est éclairé de la malice des enfants, c’est comme cela que je veux devenir, assoiffé.

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Nous prenons le départ et après cinquante minutes de marche nouvel arrêt pour manger. Hé oui cela fait déjà plus d’une heure que nous avons pris le petit déjeuner, la marche visiblement cela creuse. Il n’est plus question de dormir au mont Thabor mais plutôt d’arriver la haut. La décision est prise nous irons au sommet sans sac, les sacs c’est lourd. Pour ma part je ne partage pas ce point de vue et je me lance avec mon sac sur les épaules et c’est parti pour une heure et quart de montée.

Après quelques haltes pour admirer le point de vue et une mini pause pour boire un peu, j’arrive au sommet avec St-. Vu certains passages empruntés je me dis que la descente doit être quelque chose de pas simple. Arrivé la haut je retrouve mon octogénaire accroché à son téléphone il annonce fièrement, à qui je ne le saurais jamais, qu’il est arrivé au sommet. J’en profite pour lui taper sur l’épaule et le féliciter.

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On s’installe au sommet et nous regardons la vue. Nous pouvons voir de nombreux sommets, même si certains nuages empêchent de voir tous les sommets, la vue est magnifique. C’est à ce moment que je regrette amèrement de ne pas avoir dormi dans la chapelle. Le lever de soleil à cet endroit doit être splendide, encore un truc à ajouter dans la liste des choses à faire :-).
Après une bonne demie heure nous voyons un couple de sexagénaire arrivé et je leur demande si ils ont vu un groupe de trois. Il confirme en disant qu’ils ont vu trois personnes monter mais qui avaient beaucoup de difficultés. C’est véridique… Je ne doute pas une seule seconde que cela soit eux. Enfin ils arrivent. On profite de la vue, et on passe un petit moment tous ensemble au sommet puis nous redescendons du mont. Suite à cela nous allons regagner la plaine ou nous verrons un petit chamois. Il se promène gentiment dans ce petit coin de vallée.

Arrivé au lieu de repos, on lance un feu et la pluie vient nous accompagner puis c’est de la grêle qui tombe, malgré cela on lance un apéro et nous terminons la deuxième bouteille de Ricard, pour la descente de bouteille la on peut dire que nous avons le bon tempo. Cesse la pluie et nous commençons au coin du feu à sécher, vient les grandes discussions sur la politique les réfugiés, tout y passe.

Au moment de se coucher, nous sommes trois à dormir au coin du feu, St- et Sa- préfèrent le confort de leurs tentes. Dans la nuit une petite averse aura raison de mes deux collègues qui rejoignent leur tentes, je teste l’imperméabilité de ma petit bâche achetée cet été en brocante. Je dois dire que cela fait bien l’affaire. La nuit dernière ma bâche m’a protégée du froid aujourd’hui de la pluie, je pense que prendre une tente pour ce type de randonnée n’est plus nécessaire, des kilos en moins donc plus de flexibilité, c’est très bien !

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Au réveil je relance le feu, les braises restées en profondeur permettent quasi instantanément de brûler les brindilles trempées qui restent. On prend le temps de déjeuner et nous recroisons les mêmes marcheurs que la veille, la montagne et finalement bien petite lorsque l’on emprunte les chemins balisés.

Après quelques temps nous convergeons vers un objectif commun et décidons de regagner la voiture pour rentrer. Il n’y a que quelques kilomètres qui nous séparent de notre destination et nous entamons la marche par un petit chemin un peu technique placé sur le flan de la vallée. C’est un plaisir que d’évoluer dans cet environnement, quelques passages brumeux viennent donner de la férie à ce moment, hum que c’est agréable, je pourrais continuer comme cela pendant des kilomètres. On avance et nous arrivons à une source, la nous nous posons et nous entamons une pause pantagruelesque. J’en profite pour faire quelques photos et imagine déjà que cela sera la vignette de mon article. La c’est la grand festin, venons tout juste de sortir de notre pause petit déjeuner. Nous commençons calmement par un thé, puis nous attaquons plus sérieusement par du pain et du saucisson, puis la c’est l’apothéose et nous passons carrément aux lyophilisés, c’est le grand festin. Et nous terminerons par un thé. Nous aurions pu faire la choix raisonné d’une petit sieste mais le soleil absent nous fait prendre la décision de reprendre notre route.

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Nous gagnons la vallée et nous avons un coup de cul de 200 mètres à faire dans un chemin qui nous fait laisser la vallée étroite sur notre gauche, nous ne verrons pas grand choses de ce petit spectacle, la brume au rendez-vous laisse notre imagination travailler pour nous.

Nous cheminons sur les chemins et nous rejoignons le parking, retour à la civilisation à la 4g et autres réseaux sociaux.

On charge rapidement les sacs et nous partons à la recherche d’une pizzeria. Nous arrivons sur Modane, où la boulangerie se fait dévaliser. Ensuite direction un bar et une bière. Il y’a un petit salon organisé par la ville ou sont présent quelques stands de vente de fromage et saucisson, ce sera l’occasion de découvrir qu’il se construit en ce moment un tunnel de cinquante kilomètres entre la France et l’Italie. St- achète quelques saucissons qui sont immédiatement ingurgités, pareil pour le Beaufort, il ne manque qu’un verre de vin.

On regagne la voiture en commençons le trajet du retour à la recherche d’un Quick placé sur le bord de la route. Nous arriverons trop tard, arghhh cela c’est joué à quelques minutes, faute de Quick nous téléchargeons l’application burger king. Heuresement la technologie nous sauve et nous arrivons triomphant au Burger King, un demi litre de coca et un double whooper xxl plus tard on se rend dans la voiture pour rentrer chez nous.

En rentrant j’ai en tête cette petite citation de pierre rabhi « On voit s’ériger des générations d’enfants qui faute d’un éveil à la vie, sont réduits à n’être que des consommateurs insatiables, blasés et tristes »

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