Tu voulais en faire plus, du yoga ? Tu vas en faire mais mieux

Parcours en terre de Yoga.
Le yoga est moi, une longue histoire. Un début avec un livre, « Le yoga sans Posture » de Philippe De Méric. Ce livre c’est la graine, la petite, minuscule graine, celle qui reste en dormance, pendant longtemps. Presque trois décades plus tard vient le choix, celui de suivre une formation pour devenir enseignant de yoga. C’est vrai qu’entre ces deux moments il s’est passé beaucoup de changements dans ma vie. Mais au final en y regardant de plus près pas tant que cela. Cela veut dire que ma manière de penser et d’agir ne sont pas si différentes. Alors maintenant cela commence, mon entrée dans l’école est faite et les cours s’enchainent.
Comment se passe les débuts ?
Après une partie découverte qui se déroule sur quelques semaines, durant lesquelles je vais avoir des cours avec Tomatis, qui sont une vision plus en profondeur de ce que j’ai commencé à découvrir avec les cours de Min. Ensuite viennent les autres cours, ceux qui sont sur le yoga de l’énergie. Puis la partie Durkheim et pour finir la branche Madras. Lors de cette période qui permet de voir les différentes branches qui sont proposées par l’école. La réflexion qui va conduire à faire le choix des cours de la branche à laquelle je vais assister n’est pas facile à faire. Je vais faire appel à mes amis, à mes enfants et à Catherine la directrice de l’école. Cette première partie est en soi déjà un premier voyage. Celui de se plonger dans ce monde complet et complexe du yoga. Là où je voyais des postures et aussi quelques techniques de respiration, à présent, je vois d’autres éléments qui sont les aspects liés à la méditation aux textes, aux enseignements et au mental. Cette première étape qui va me conduire à un choix, je la savoure profondément. Lors du déroulé des cours je ne peux m’empêcher de faire un peu le malin et de poser des questions. C’est sans doute mon style et pour le moment je n’ai pas pris le chemin de changer cela. Ce qui me fait doucement changer, c’est cette notion de lâcher prise. Cette notion de lâcher prise et double c’est-à-dire de l’ardeur et de l’assiduité dans les exercices qu’ils soient à la maison ou lors des cours, mais c’est aussi ces fameux exercices de respirations qui conduisent à un relâchement. Une autre partie que j’ai intégré et des séances d’assise silencieuse. Je trouve le terme à propos car ce n’est pas de la méditation, c’est simplement de l’assisse. Le calme et le vide qui parfois se mettent en place sont furtifs, mais à présent rester en place pendant quinze minutes, cela ne me pose plus de difficulté. Alors ce choix de dominante se porte vers la branche qui est la plus académique et qui va me donner sans aucun doute les éléments d’anatomie qui me seront nécessaire pour pouvoir comprendre et expliquer. Cette branche c’est celle dans laquelle intervient Patrick Tomatis. Cet homme va pendant cette année et probablement pendant l’année suivante être mon maître.
Trois mois de pratique, ou sont les changements ?
Les changements visibles sont celui d’une maitrise de l’effet que produisent les émotions. Lors d’un retour de trajet à vélo je me retrouve confronté à une personne excessivement agressive, le calme associé à ma détermination fera son effet. Celui qui est dans la non-violence accepte les situations, il n’est pas dépassé, il choisit simplement un non agir. Cette non-violence lié à une détermination jusqu’au-boutiste non visible, mais qui peut aisément être ressentie.
Un autre changement est lié à la répétition des exercices de respiration, la pratique de ces exercices qui devient quasi quotidienne et la finesse associée se développe, cela calme et cela fait avoir une concentration sur cette chose si naturelle, celle du souffle. Un aspect associé à cela et aussi de développer mon regard sur la respiration des personnes qui m’entourent. En écoutant les autres respirer on pourrait presque deviner leur pensée. Ce que j’observe et en particulier lors de voyages en avions ou lors de déplacement en train, c’est quelle partie du corps respire. La partie supérieure, c’est-à-dire le haut de la cage thoracique ou uniquement au niveau des épaules, ou bien encore avec le bas du ventre. A chaque fois c’est différent et à chaque fois j’observe les cycles qui eux aussi sont différents, dans l’ensemble ces cycles sont des cycles courts qui n’offre pas ou peu d’ampleur. Ecouter l’autre respirer est pour moi quelque chose de nouveau. Et je pense que je vais continuer à développer mon écoute de la respiration. Cela est un changement.
Un changement qui se met en place est l’application de « cela est ». Mon esprit aime à réfléchir, il semble être infatigable et semble ne jamais vouloir s’arrêter. Etre capable de voir sans regarder, être capable de se déposséder de nommer toutes choses et simplement de voir les choses. Cela change quoi ? Je ne saurai le dire avec précision, ce que je constate c’est que cela pousse à rester dans une posture d’observation et qu’en conséquence cela permet de ne pas se lancer, mais de rester en place.
Une chose qui découle de la partie précédente est liée aux attentes, cela permet d’abaisser leur niveau, l’abaisser dans le sens de faire en sorte que les attentes viennent à se réduire et cela laisse place au plaisir d’accueillir ce qui se passe, d’accueillir ce que l’on voit, et de laisser passer ce que nous n’aimons pas, on le laisse filer, comme le sable trop fin du désert que l’on laisse glisse entre ses doigts.
Les lectures viennent compléter, enrichir, étoffer ces réflexions. Acheté le weekend qui a suivi le cours dispensé par Gisèle sur le yoga sutras, les deux livres suivants, les yogas sutra avec la traduction et les commentaires de Francoise Mazet et La révolution du silence de Krishnamurti. Ces deux livres se font échos. La structure de présentation utilisé par Krishnamurti est faite selon, l’ordre suivant, quelques phrases pour introduire une idée générale et ensuite le déroulé d’une rencontre. Les deux lectures me font me questionner sur mon regard et sur ce qu’il porte. Dans les yoga sutras je retrouve des descriptions qui me font faire des parallèles avec la physique quantique, cela est même troublant, pareillement la notion de karma et l’épigénétique et la transmission génétique sur plusieurs générations. Ce que tout cela change dans mon quotidien sans doute ma façon d’être présent et de donner plus d’importance à l’autre et abaisser l’attente, juste accueillir ce qui se présente, juste accueillir, tout simplement

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