Les Journées du patrimoine, c’est génial

Ce week-end pas de sport, de footing, ou d’escalade, non rien de tout cela, pas même de vélo, rien ! Ce week-end c’est « mange de la culture ! »
Et quelle nourriture !
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Cela commence samedi, matin, le temps est bien moche, le ciel est bas et cela donnerait presque envie de rester couché sous la couette, mais non pas question. Le général en a décidé autrement, aujourd’hui est demain c’est culture, pas place pour des négociations, culture ! Vous comprenez ?

Alors hop d’un coup de Uber nous allons à l’hôpital de la Pitié Salpêtrière et comme le général à le bras en écharpe, cela parait presque naturel de passer le portique d’entrée.
Bon comme il pleut un peu, il faut utiliser le parapluie cette invention formidable. Celui que j’utilise est un petit format, c’est celui du général bien pour un, trop petit pour deux.

Nous arrivons avec quelques hésitations à la chapelle et c’est un endroit étonnant. Comme le soulignera le guide plus tard, ce qui surprend c’est la géométrie du lieu.
Ici pas de virage ou d’angle chaloupé tout est droit et sec. Pas place pour une quelconque fantaisie.

Ensuite après cette drôle de visite direction un lieu un peu protégé, c’est à dire non accessible au public, il faut montrer sa blanche petite papatte. Pour le général les papattes en ce moment ce n’est pas son truc, les histoires canines, ne sont pas à la mode.

L’ambassade d’Angleterre, c’est un peu un morceau de France acheté par les Anglais qui est devenu un petit morceau de cette grande Bretagne. Dans la cour d’entrée trône deux grosses Rolls Royce bien rangée. Les visiteurs posent devant ces deux gros cubes métalliques. Encore une histoire bizarre de pauvres qui voudraient devenir riches et qui sont fascinés par cette noblesse. L’ironie vient sans doute du fait que cette noblesse ne résiste que grâce aux privilèges obtenus par leurs aïeux comme l’achat d’un bien pour une période de cent ans, des génies!

La visite permet de découvrir de belles pièces ornementées de mobilier magnifiques et de dorures en tous genres. Ce qui est frappant c’est le plaisir des domestiques à vivre dans ce lieu. La servitude dans un bel endroit comme celui-ci fait sans doute oublier bien des choses.

Le client d’œil ironique de la fin de la visite est des petits goodies, floqué du « nous les anglais on est sympa », mais tout cela sort de cartons avec les mentions made in China importé de Hollande. La grande Bretagne ressemble plus à une grande farce et leur sortie de l’Europe à une voie sans issue.

La fin de l’après-midi nous la passons à regagner République à pied, en passant par la place Vendôme avec ce ministère de la justice qui protège ces joailliers, une sacrée foutaise.

Le soir tout ce petit monde est sage est une douceur cinématographique sur fond de coming-out militaire vient nous conduire sur le chemin des oreillers, pas de doute, ce soir ça va être calme.
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Aussitôt levé, aussitôt prêt, pas le temps de déconner, le général ce n’est pas le genre à arriver à la bourre ! Il n’y a pas d’enjeu mais il n’y pas de retard possible, ha sacré général !
Après une douce promenade à travers le bois de Vincennes nous sommes la devant l’entrée. Ici c’est l’Insep, la fabrique des champions à médaille. Ici c’est le but qui compte. Ramener du métal l’Insep c’est sa fonction, c’est sur Ordre du général, l’autre DeGaulle ! Alors pas de blague, ici on transpire, on saute, on roule (pas de joints, non non), et on se bat, on gagne ! La place ici c’est celle des vainqueurs, à l’Insep on aime la gagne. Pour moi l’adversaire n’est qu’une construction mentale, mais lorsque l’on voit les tatamis il est clair que l’adversaire ici est bien présent.
Ce qui est frappant c’est ce partage avant de partir lorsque nous faisons quelques photos, c’est cet échange avec une personne qui a connu le père de Léon Marchand lorsque celui-ci était à l’Insep. Il nous partage qu’il était très rock’n roll et Harley. Et comme pour finir notre échange il mentionne que ce qui est commun aux grands champions, c’est une forme de transcendance et le mot dieu arrive rapidement.

La pause déjeunée faite, avec le général nous nous dirigeons pour une mini séance de repos dans sa datcha, mais pas le temps de trainer car c’est vite l’heure de regagner l’assemblée nationale, rien que cela. Nous commençons à patienter sagement dans la file d’attente, mais les états de service du général sont connus de tous, alors naturellement nous sommes escortés et nous passons devant tout le monde, ce qui est la moindre des choses lorsque l’on connait les états de service du général. La visite nous fait parcourir des salles qui nous sont à nous les petits Français si familières. C’est malgré tout assez émouvant, et je suis touché par ce lieu de pouvoir, avec son histoire si riche. La France est un concept il n’existe que dans notre imaginaire collectif, mais ça à de la gueule. Les lustres, les peintures, c’est beaucoup. Quelle chance d’être nait dans ce pays.

Voilà la fin de ce week-end de culture, j’ai le ventre plein, les yeux gonflés. Merci général pour ce week-end passé à une cadence militaire qui m’a tant fait découvrir, sans vous les choses seraient bien différentes.

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